Sport et innovation : un duo gagnant pour un avenir paritaire et durable ?
+ découvre des startups de la Sportech qui sont en levée ⬇️
💡 Bienvenue dans cette 5e édition de Pinchos par Bloomr !
La newsletter bi-mestrielle qui :
Défriche l’écosystème impact
Met en lumière des startups engagées en cours de levée de fonds
J’espère que ça vous plaira 😉
Temps de lecture : 15 minutes
Au programme :
L’industrie du sport, ses défis et les innovations de la Sportech
Le rôle croissant de la Sportech dans la promotion de modes de vies durables
Les innovations sociales liées au sport
Notre sélection de Sportech en levée
Vous êtes investisseur et souhaitez avoir accès aux KPIs des startups en cours de levée ? Contactez-nous 💌 angeline@bloomr.tech
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Préambule : Le “char à voile Gate”
Vous avez sûrement déjà vu passer cette vidéo où l’entraîneur de l’équipe de foot du PSG se moque des journalistes en leur répondant que la prochaine fois l’équipe pensera à venir en char à voile plutôt qu’en jet privé ! Elle a fait scandale 10 jours, puis l’attention s’est reportée sur les perf du club en Ligue des champions comme si de rien n’était.
En tout cas, le “char à voile Gate” aura donné un coup de pied dans la fourmilière : L'impact social du sport est-il suffisant pour compenser son empreinte écologique ?
Aller, viens on t’embarque dans notre réflexion ! Aujourd’hui dans qui veut gagner de l’argent en masse on se pose la question suivante : Sport et innovation : un duo gagnant pour un avenir égalitaire et durable ?
I - L’industrie du sport, ses défis et les innovations de la Sportech
1) L’économie du sport en France
Globalement il y a 2 manières de faire du sport : le pratiquer et/ou le regarder !
Alors, avant de rentrer dans le super vif du sujet, classons un peu tous ces beaux acteurs :
Le sport amateur : L'encadrement par les salles de sport, les associations et les coachs, mais aussi tout ce qui concerne l'équipement sportif (terrains, piscines, gymnases, etc).
Le sport professionnel : L’organisation et la diffusion des événements sportifs et tout ce qui touche aux compétitions professionnelles.
Les fans : Aujourd’hui, la fan expérience est devenue un réel business : entrées, salons VIP, merchandinsing , plateformes, c’est 15% de l’économie du sport quand même. C’est d’ailleurs une startup du secteur fan qui a réalisé la plus importante levée de fonds en France : Sorare, avec un financement de 680M $.
L’écosystème du sport est composé d’une kyrielle d’acteurs, tant publics que privés, impliqués à différents niveaux :
Une affaire de politique publique en France
La France se distingue au sein de l'Union européenne en consacrant le plus gros budget au sport. Les financements publics jouent en effet un rôle majeur dans son développement.
💡 Petit point historique : depuis 2020, le ministère des Sports et celui de l'Éducation ont fusionné. Mais savais-tu qu'ils étaient déjà indistincts dans les années 60 ? Notre pays fait partie des rares nations qui considèrent la pratique sportive comme une affaire de politique publique, positionnant le sport au même niveau que l’éducation.
En France, l’industrie du sport c’est :
2,6% du PIB
20 milliards d’euros de budget total annuel en France (le + gros d’Europe)
128 000 entreprises (+2% de création chaque année)
71 milliards d'euros de CA annuel
Avec les Jeux Olympiques et Paralympiques (JOP) de 2024 en ligne de mire, l'attention se tourne aujourd’hui beaucoup vers les activités sportives, l'organisation d'événements majeurs et l'ensemble de cette industrie. Cette année, la promotion de l'activité physique et sportive est d’ailleurs déclarée Grande Cause Nationale.
Ceci-dit, on nous dit dans l’oreillette qu’on assiste en parallèle à une réduction de 20 % des crédits de l'État pour le sport entre 2023 et 2025.
Une tendance qui en entraîne sûrement une autre car on assiste récemment à une montée en puissance des acteurs privés (mais qui de la poule ou de l’œuf est venu avant, telle est la grande question).
Vers une privatisation du sport
Ca commence dans le domaine des équipements sportifs : terrains, piscines, gymnases… En effet depuis 2005, 20% des nouveaux équipements sont construits par le secteur privé, ce qui témoigne d’un réel changement de paradigme. Jusqu’à aujourd’hui, les collectivités territoriales étaient propriétaires en majeure partie des équipements sportifs présents sur le territoire.
Plus que les équipements sportifs, c’est la pratique sportive en général qui tend à se privatiser. Comme nous l’a justement fait remarquer Antoine Tessier, fondateur de Le footing et rédacteur de la newsletter Fosbury Corner, on assiste à une demande croissante de flexibilité, de découverte et de pluriactivité. Le secteur sportif tend donc de plus en plus à devenir un secteur commercial qui doit respecter cette “consommation” du sport.
Cette privatisation est-elle pour le meilleur ou pour le pire ? Comme d’habitude, la réponse n’est pas si simple.
D’un coté, trop de dépendance aux financements publics = dépendance à la politique (ex: Olivier Lebleu, fondateur de Jooks, nous expliquait que les prises de décisions et les signatures de contrats étaient mis en suspens pendant les campagne des municipales : soit une durée de 9 mois !). De plus, compter sur le financement des collectivités n'est pas sans risques : en cas de crises, adios les budgets sports !
De l’autre, comment demander à des structures majoritairement associatives souvent gérées par des bénévoles de mettre en place toute cette restructuration et ce changement de business model ?
Cela ouvre ainsi la voie à de nouveaux types d’organisations. Comme nous le disait Antoine Tessier, certaines organisations sportives, comme des clubs ou des fédérations, deviennent des sociétés à mission. Un nouveau statut qui leur permet d’aller plus vite dans la prise de décision, la mise en place de nouvelles mesures ou encore la participation à d’autre types d’appels d’offres.
Ce changement de mentalité enclenché dans le secteur de l’associatif résulte d’une volonté des structures elles mêmes mais aussi du gouvernement lui même à former, professionnaliser et limiter la dépendance aux financements publics en baisse.
2) Un marché géant, des investissements nains en France
Toutes ces transformations structurelles, cette quête de renouveau et d’innovation dans le sport ont permis l’émergence de la Sportech.
Depuis 2019 l’émergence fulgurante de cette denrière ne passe d’ailleurs pas inaperçue, avec une croissance spectaculaire au cours des dernières années :
10Mds € d'investissements à l'échelle mondiale dans la fillière en 2021
Augmentation de ces investissements de 360 % en cinq ans
1,8% des levées de fonds à l’échelle mondiale en 2022
Quelques exemples de levées de fonds dans la Sportech à impact en France ces dernières années 🇫🇷 :
Circle - 5,5 M€ en novembre 2023 - Marque de vêtements de sport éco-responsable
Footbar - 3,1 M€ en janvier 2024 - Capteur analysant les performances des joueurs amateurs
Spart - 1,4 M€ en novembre 2023 - Application de sport et bien être en entreprise
Muule - 700 k€ en septembre 2023 - Plateforme de vente d'équipements outdoor durables.
Olybe - 1,5 M€ en juillet 2020- Cours de yoga online et offline pour tous.
C’est prometteur, mais encore modeste au vu de la taille du marché !
Les jeux des startups
L’accueil par la France des Jeux Olympiques et Paralympiques (JOP) met d’autant plus la Sportech sous le feu des projecteurs. Bruno Le Maire avait annoncé que ces jeux devait être les “JOP des startups”. Le Comité d'Organisation des Jeux Olympiques (COJO) a déjà rencontré 450 jeunes pousses et, selon Omar El Zayat, responsable de l'Intégration de l'Innovation au sein du COJO, 60 % des marchés déjà attribués ont été remportés par des petites entreprises.
Cette dynamique est renforcée par des initiatives comme ESS 2024, qui permet aux entreprises de l'ESS et aux entrepreneurs engagés de jouer un rôle central dans l'organisation des Jeux.
Si tu veux en savoir plus sur les jeux au global, sur l’organisation, l’histoire, les challenges à venir et passés, on te recommande les supers podcasts de Radio France.
Cependant, malgré ce potentiel énorme et les opportunités offertes par les JOP, le secteur peine encore à attirer les investissements nécessaires pour s'épanouir pleinement. Plus de la moitié des startups Sportech n'ont jamais levé de fonds et les montants obtenus dépassent rarement le million d'euros. Dans ce contexte, plus difficile de convaincre les investisseurs...
Un marché en structuration
Malgré des investisseurs plutôt frileux, la Sportech française se mobilise pour structurer le secteur et lui donner davantage de crédibilité.
Le secteur, c’est (officiellement) + de 160 startups, souvent passées par ces accélérateurs sectoriels :
AD'OCC Sport
Agglomération du Saint-Quentinois
Grand Paris Sport
Level 256
Incubateur d'Adidas
Programme Sport de Paris & Co
Sprinteuses par WILLA (appel à candidatures pour le programme ouvert jusqu’au fin juin).
Côté capital, une poignée de fonds spécialisés sont présents :
LinkSport
Trust Esport
Sport & Performance
Des initiatives telles que Sportech France, qui réunit plus de 150 startups, sont essentielles pour défendre les intérêts du secteur auprès des autorités et des fédérations. Comme nous le disait Jules Boisson, chef de projets chez Sportech France, celles-ci jouent un rôle crucial dans la rupture des silos du secteur, en favorisant l'échange et la collaboration entre les acteurs du monde amateur et professionnel par exemple.
Les athlètes à la rescousse des jeunes pousses
Alors que les investisseurs traditionnels français sont encore réticents, Hugo Carcaly, chef de projets incubation sport chez Paris&co, mettait en avant “L’ère de l’athlète investisseur”. Et oui, 24% des sources de financement de la Sportech viennent d’anciens athlètes (c’est énooorme) !
On trouve par exemple :
Tony Parker, qui siège depuis quatre ans au conseil d'administration de Vogo et qui a récemment rejoint l’émission “Qui Veut Être Mon Associé”
Raphaël Varane qui est récemment entré au capital de Footbar
Ou encore Kylian MBappé et Antoine Griezmann qui ont investi dans la licorne française Sorare
Les grandes entreprises du sport s'intéressent également de près à ces jeunes pousses innovantes avec en tête de file le géant Décathlon, qui s'est déjà associé avec plusieurs d'entre elles (Vestiaire Officiel, TrainMe, etc).
Le secteur nouvellement structuré mais en forte croissance est actuellement sous les projos ! Et notamment sur une question cruciale : comment maximiser le plaisir tout en minimisant l'impact négatif ?
II - Rôle croissant de la Sportech dans la promotion de modes de vies durables
Coupe du monde de football au Qatar, Jeux Olympiques d'hiver en Arabie Saoudite, piste de ski en plein été : savez-vous que le sport professionnel mondial émet environ 30 millions de tonnes de CO2 chaque année ?
C’est l'équivalent des émissions d'un pays comme le Danemark ! Et attention, ce chiffre ne concerne que le sport-spectacle. Si on prend en compte l'ensemble de l'industrie sportive, c'est encore plus impressionnant : on parle de 300 à 350 millions de tonnes de CO2 par an (= 10 Danemark).

Vous êtes choqués ? Nous aussi ! Heureusement, depuis plusieurs années, des initiatives innovantes émergent et les acteurs plus traditionnels aussi mettent la main à la pâte !
Alors, comment on s’y prend ?
1) On mesure
Mesurer l'impact environnemental dans le sport, c'est un peu comme naviguer à travers un champ d'obstacles écologiques, ou entreprendre une course d'endurance pour la planète !
On note déjà un vrai bond dans la mesure d’impact des acteurs sportifs que ce soit au travers d’acteurs spécialisés comme 261PI ou des acteurs plus généralistes.
Comme nous l'a justement souligné Laurent Marchal, co-fondateur et CEO de 261PI, l’évaluation est complexe : il est impossible de généraliser les défis environnementaux à l'ensemble des sports. Chaque discipline présente ses propres particularités. Pensez par exemple au basket-ball avec ses installations chauffées, qui représentent un défi énergétique majeur, ou au triathlon dont l’impact se portera plutôt sur la biodiversité. Chaque sport nécessite une approche qui lui est adaptée. C’est pourquoi Laurent préconise d’établir une base de mesure commune à l'ensemble des acteurs de la Sportech, complétée par des indicateurs propres à chaque structure.
En bref : c’est très bien de savoir combien on produit. Cependant notre question est la suivante : Pourquoi et comment faudrait-il se limiter si aujourd’hui le bénéfice créé est proportionnel à l’impact carbone occasionné ?
2) On règlemente
Déjà parce que la loi nous contraint. C'est dans cette optique qu'a été lancé le 13 octobre 2022 un plan de sobriété énergétique du sport. L’objectif : réduire la consommation d'énergie du secteur de 10 % d'ici 2024 et de 50 % d'ici 2040.
Au programme : baisse de 2 degrés du chauffage dans les installations sportives, utilisation strictement limitée de la climatisation ou encore réduction de 10 % de l'éclairage des terrains.
En parallèle, la Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD) impose désormais aux grandes entreprises, y compris celles du secteur sportif (incluant donc les clubs pros et oui, ce sont des entreprises !) de rendre compte de leur impact environnemental et social. Cette directive vise à renforcer la transparence et la responsabilité des entreprises en matière de durabilité, encourageant ainsi des pratiques plus respectueuses de l'environnement.
Cependant, ce ne sont pas seulement les compétitions sportives et les grands clubs qui doivent se mettre au vert et surveiller leur impact environnemental : tous les acteurs sont concernés.
3) On innove et on fait mieux
D’après Jules Boisson, c’est plus de la moitié des entreprises du collectif Sportech Fr qui sont à impact. Une tendance également observée par Hugo Carcaly, de Paris & Co : "Cette année, environ 15 à 20 % des entreprises que nous accueillons proposent des équipements sportifs durables et responsables." C'est une vraie prise de conscience écologique dans un secteur qui a longtemps boudé ces problématiques.
Tu te demandes à quoi ressemble une startup à impact dans le sport ?
D’abord, il y a celles qui proposent du tourisme sportif durable, que tu dois bien connaître si tu as lu notre newsletter précédente ;). On pense au vélo tourisme par exemple, ou encore aux circuits touristiques en voilier !
Mais aujourd’hui, on se concentre sur d’autres types de Sportech à impact :
Il y a celles qui prennent le problème de l’habillement à bras le (justau)corps (désolée, c’était facile) :
Sacre Paris : des justaucorps de danse en fils de nylon 100% recyclés, provenant de déchets pré-consommation et marins et allant jusqu’au XXL.
Coureur du dimanche : des vêtements de courses (et pas que) 100% made in France et recyclés.
Hopaal : chef du minimalisme et de l’ultra-fonctionnel dans l’outdoor, à la qualité et à la durabilité très élevées.
Mais bon, niveau challenge sur la prod et les coûts de ce qu’on a compris c'est un peu comme gravir une montagne, mais avec des aiguilles à tricoter en guise de piolets.
Coté fan c’est plus l’inclusion qui va nourrir l’impact. Mais à quelques exceptions, l’écologie rentre aussi en jeu. Par exemple avec StadiumGo qui facilite le covoiturage pour les événements sportifs, réduisant ainsi les émissions de CO2 liées aux déplacements des supporters (ce qui correspond à la part la plus importante du bilan carbone d’un club de foot).
Cependant, attention aux innovation gagdets comme le rappelle Michael Ferrisi du média EcoloSport. L'innovation doit s'accompagner de sobriété. Il faut repenser notre approche du sport, notamment en diminuant le nombre de coupes mondiales et européennes et ces déplacements de foule à l’autre bout du monde, entre autres.
III - Les innovations sociales liées au sport
Au cours de nos rencontres, une véritable réflexion s’est imposée : la véritable vocation du sport ne réside-t-elle pas principalement dans son impact social et sur la santé ? Et si la réponse est oui : is that enough ?
1) Le sport comme remède : innovations dans la santé
Qui n’a jamais entendu la fameuse expression : ”Un esprit sain dans un corps sain” ? Selon l’OMS, 2h30 d'exercice modéré par semaine pourraient réduire le risque de décès prématuré de 20 à 30 %.
Au-delà de ses bienfaits physiques évidents, le sport est de plus en plus reconnu comme un puissant remède et un facilitateur du bien-être global : le "médicament du XXIe siècle". À l'avant-garde de cette évolution se trouvent des entreprises de la Sportech qui innove pour nous faire pratiquer plus de sport.
Par exemple, Été Indien est spécialisé dans l'activité physique adaptée pour les personnes de plus de 50 ans. Leur "bilan de forme" permet de mesurer l'impact de leurs programmes sur la santé des participants, démontrant que le sport peut prévenir et gérer les maladies chroniques.
Et si investir dans le sport était un choix stratégique qui permettrait de réduire les charges d’un État liées à la santé (à hauteur de 140 milliards d'euros par an en France par exemple) ? De notre côté on ne développera pas ce point mais si tu veux en savoir plus ça se passe ici !
2) Le sport social : des innovations pour réduire les inégalités
Le sport ne se limite pas à ses bienfaits individuels et devient un outil puissant d'inclusion sociale. En Europe, les pratiques sportives sont reconnues comme des piliers essentiels, favorisant l'engagement et l'épanouissement.
Le sport pour la diversité
Des initiatives stylées :
“Sport dans la ville” : le sport pour aider les jeunes issus de milieux défavorisés à développer des compétences essentielles et à se réintégrer dans le tissu social et économique.
Le club Lyon-La Duchère, a joué un rôle central dans son quartier en accueillant des populations immigrées. Aujourd'hui, avec 600 licenciés, dont 550 enfants et adolescents, et 75 projets sociaux en cours, le club s'engage dans des initiatives majeures en santé, citoyenneté, scolarité et emploi.
NOUR, BoxerInside, ou encore Kabubu qui ont pour mission de créer de l'inclusion par le biais de la pratique sportive et qui innovent vraiment dans leur pratique. L’asso NOUR propose des cours à prix libre en ville, mais aussi dans les prisons, ou encore dans des établissements médicaux et sociaux (15 000 pratiquants / an !).
Des athlètes font aussi bouger les choses : allez voir le programme Golden Block de Ladji Doucouré ou les actions de Perfé'o en Seine Saint Denis. Ça vaut le détour !
Le sport contribue à tisser des liens entre des personnes qui n'auraient peut-être jamais eu l'occasion de se croiser autrement que sur un terrain de foot ou de basket ! Alors que le sport offre des opportunités d’ascension sociale et d’intégration professionnelle, il sert également de catalyseur pour repenser les normes sociales et surmonter les obstacles fondés sur le genre, le handicap, et d’autres facteurs d’identités.
Le sport comme vecteur d’inclusion des personnes en situation de handicap
L'intégration et la visibilisation des personnes en situation de handicap dans le tissu sportif illustre cette volonté d'inclusion et d'égalité des chances. Boris Bourgogne, Responsable marketing et événementiel du Comité Paralympique Français, nous parlait de l'importance de donner de la visibilité au sport handicap. L'objectif est clair : changer les mentalités autour du handicap à travers le prisme du sport, et favoriser une inclusion accrue des personnes en situation de handicap dans la pratique sportive.
Des programmes comme celui du Club Inclusif, fruit d'une collaboration étroite entre les instances sportives et les autorités étatiques, illustrent cette ambition en sensibilisant et en formant les clubs sportifs ordinaires à l'accueil des personnes en situation de handicap.
Il reste d’ailleurs des places pour les épreuves paralympiques qui auront lieu entre 28 aout et le 8 septembre si ça t’intéresse !
Des innovations pour réduire les inégalités de genre
Malgré des avancées, des défis persistent, notamment en matière d'égalité entre les genres. En effet, si la participation et le traitement des femmes dans le domaine sportif sont très importants, on retrouve encore de gros traitements différentiels.
Charlotte Emma, Responsable du programme Les Sprinteuses chez WILLA, soulignait par exemple l'importance de la contribution des femmes à la réflexion sur des produits adaptés à leur morphologie et à leurs pratiques sportives spécifiques, et pas seulement les interroger sur le choix de leur maquillage pour un match.
Pensez notamment aux sacs d’hydratation classiques, pas du tout conçus et adaptés pour les poitrines féminine (c’est d'ailleurs l’un des sujet adressé par la startup Two Six One qu’on vous invite à découvrir).
C’est pour ces raisons également que Céline Champonnet a créé Wilma, une marque dédiée à la conception de produits sportifs adaptés aux besoins des femmes. Elle est l’inventrice du pad de cyclisme menstruel "Bloody Queen" ou le pad de cyclisme amovible "Wild” (aka, la culotte des règles du vélo) qui offrent des solutions pratiques et nécessaire.
Ces initiatives permettent de combler ainsi les lacunes laissées par les produits génériques souvent conçus pour des morphologies masculines.
" La révolution silencieuse en marche : Le sport peut-il servir de terrain-laboratoire pour que les êtres humains puissent s'entraîner à neutraliser le jeu de masculinité-féminité ?”
Béatrice Barbusse, “Du sexisme dans le sport”
On assiste donc à une vraie transformation dans notre manière de voir les choses, où l'inclusion, l'égalité et la diversité sont à l'honneur. On ne parle pas que de produits, mais d'un état d'esprit qui évolue. Et ces avancées montrent que les pratiquants et les organisations veulent vraiment faire bouger les lignes.
Après ces 15 minutes de lecture vous devez vous demander où on veut vous mener. La question initiale c’était “Sport et innovation : un duo gagnant pour un avenir égalitaire et durable ?”
Disclaimer on a pas de réponse arrêtée, on a tout de même un peu le sentiment qu’aujourd’hui le social se juxtapose au durable plus qu’ils ne fonctionnent main dans la main. Un sentiment de “chaque chose en son temps” : on règle le social d’abord, puis, une fois que c’est fait, on s’intéresse à l’aspect écologique de notre affaire. Même si bien sûr et fort heureusement de plus en plus d’acteurs veillent à mesurer et améliorer les deux.
Conclusion totalement ouverte à la contradiction en commentaires et c’est d’ailleurs fortement conseillé !
Notre sélection de SporTech en levée
Dans cette cinquième édition de Pinchos, nous sommes ravis de vous présenter 2 pépites en cours de levée de fonds.
Si l’une d’entre elles attire votre attention (nous l’espérons !) n’hésitez pas à les contacter directement pour obtenir plus d’infos.
D’ailleurs pour voir les levées en cours sur les anciennes thématiques, contactez 👉Angéline !
Activité : Été Indien c'est le meilleur de l'humain et du digital pour la prévention santé des seniors grâce à un médicament "génial" : l'activité physique. L’entreprise intervient dans toute la France avec un réseau de 350 enseignants diplômés partenaires, mais aussi à distance pour déployer des programmes d'activités physiques adaptés.
Date de création : 2017Business model : 👀
Montant de la levée visée : 👀
Principaux ODD auxquels vient répondre la startup :
ODD n°3 : Bonne santé et bien être
KPIs financiers : 👀
Impact : 👀
Contact : 👀
Activité : 261 PI est la plateforme de référence pour la mesure ESG (Environnement, Social, Gouvernance) dans le secteur du Sport & Entertainment. Grâce à ses outils de centralisation des données RSE et à ses évaluations sectorielles, 261PI facilite le reporting extra-financier et l’élaboration de stratégies d’achats responsables. Elle aide les organisations à devenir plus durables en améliorant leurs réponses aux appels à projets et leurs demandes de subvention, tout en les aidant à communiquer de manière simple et responsable.
Date de création : 2023Business model : 👀
Montant de la levée visée : 👀
Principaux ODD auxquels vient répondre la startup :
ODD n°13 : Mesures relatives à la lutte contre les changements relatifs
ODD n°17 : Partenariats pour la réalisation des objectifs
KPIs financiers : 👀
Impact : 👀
Contact : 👀
Merci d'avoir lu cette cinquième édition de Pinchos. Si vous avez des questions, des commentaires ou si vous souhaitez en savoir plus sur Bloomr, contactez-nous ! Si cela vous a plu, n’hésitez pas à repartager l’étude autour de vous.
À la prochaine dans votre boîte mail 💌
Un grand merci à toutes les personnes qui ont participé à cette étude à savoir :
Charlotte de WILLA, Faustine de NOUR, Hugo de Paris & co, Laurent et Geoffrey de 261 PI, Benjamin de Été Indien, Jules de Sportech France, Céline de Wilma, Michael de Écolosport, Olivier de Jooks, Antoine de Fosbury Corner, Boris du Comité Paralympique Français, Adam de Solecooler.
Lola et Juliette 💜